A Strasbourg, le sport sur ordonnance.

Me revoilà ! Cela fait longtemps que j'avais envie de vous faire part de cette initiative strasbourgeoise qui mérite, sans aucun doute, d'être généralisée. Qu'est--ce que c'est ?

La Ville de Strasbourg a inauguré son projet « Sport Santé sur ordonnance » le 05 novembre 2012 (voir notre actualité à ce sujet en cliquant ici).

Son objectif principal est de prescrire une activité physique et sportive modérée aux patients qui le nécessitent, pour leur permettre d’améliorer leur état de santé. Il vise prioritairement les personnes éloignées de la pratique physique et atteintes d’obésité, de diabète type II ou de maladies cardiovasculaires et met en relation les 120 médecins généralistes volontaires, les patients strasbourgeois et les éducateurs sportifs de la ville. Ces derniers orientent gratuitement les patients vers l’activité physique la plus adaptée aux recommandations médicales, le choix s’effectuant entre des modes de déplacement physiquement actifs (piéton ou vélo), des pratiques douces ou des activités proposées par les associations labellisées.

Pourquoi j'applaudis ce dispositif ? Parce que pour certaines pathologies, le sport peut-être une alternative aux médicaments et que moins on consomme de médicaments, mieux on se porte. On peut le dire, je n'aime pas les médicaments ! Il faut savoir que j'ai le gosier délicat et que je suis incapable de les avaler et je vous assure que certains, une fois écrasés sont immondes. Ça n'aide pas ! Mais, si j'étais normalement constituée, je ne ferais pas partie des patients qui ne sont contents que si leur médecin leur prescrit "un plein bol de pilules en tous genres". Certains ne sont pas si efficaces que ça et la majorité a des effets secondaires qui nécessitent la prescription d'autres molécules et ainsi de suite jusqu'à ce que la France soit la championne d'Europe de la dépense de médicaments par habitant (source www.Ameli.fr). Des exemples ? En voilà : pilule contraceptive qui peut engendrer un surcroît de cholestérol, anxiolytiques qui augmenteraient le risque de développer la maladie d'Alzheimer, etc. Je ne saurais trop vous recommander la lecture de la revue Prescrire si ce sujet vous intéresse. Bien sûr, quelques fois, ils sont indispensables et je n'aurais pour rien au monde oublié de prendre les miens dans le mois qui a précédé mon opération pour une hernie discale...

Mais quand on peut faire sans, faisons sans !! Pour notre propre bien-être et pour la santé financière de l'assurance maladie !!

Le bilan du programme strasbourgeois, 2 ans après, est encourageant. Si aucune action similaire n'existe dans votre ville, rien ne vous empêche de vous en inspirer de manière individuelle et d'en parler à votre médecin. Dans une société, où plus personne n'est responsable de rien, où tout est toujours de la faute de l'autre, nous devons faire changer les choses, nous prendre en mains, nous responsabiliser (ce n'est pas un gros mot) ! N'hésitez pas à demander à votre généraliste ce que vous pourriez faire pour diminuer voire vous passer de certains traitements.

Pour finir, je voudrais aussi faire une remarque sur les hommes et femmes politiques de notre beau pays. C'est un peu comme les médicaments, je suis personnellement fâchée avec eux. Mais, il faut reconnaitre que les élus strasbourgeois qui ont développé ce programme peuvent être félicités pour cela. C'est ce genre d'actions que l'on attend d'eux. Des mesures qui vont dans le sens de l'intérêt collectif (ça non plus, ce n'est pas un gros mot). Quant aux médias, au lieu de nous abreuver de faits divers tous plus horribles les uns que les autres, ils pourraient nous informer...

Mais peut-être a-t-on les médecins, les politiques et les médias qu'on mérite ???