Chose promise, chose dûe ! Ca y est, les candidats de Koh-Lanta et moi avons dorénavant un point en commun : nous savons à quoi ressemble la faim. Mais ne vous y trompez pas, je ne m'entraîne pas en vue de candidater à cette aventure que je regarde, je l'avoue (nul n'est parfait). Non, je connais mes limites et n'ai aucunement envie de les dépasser... pour les 2 suivantes en tous cas : 1) mon gosier délicat est incapble d'avaler un oeil de quoi que ce soit, ni un truc gluant vivant (ceux qui me connaissent bien savent que j'ai investi dans un broyeur à médicaments car je ne peux pas les avaler, mais chut que cela ne sorte pas de la famille...) ; 2) il y a parfois des rats autour du camp et ça c'est une phobie héréditaire (merci maman !). Bien sûr je ne crie pas lorsque je vois une souris parce que je suis du genre à souffrir en silence mais vraiment je suis mal à l'aise. Je crois que je suis la reine des euphémismes...
Assez parlé, voici le débrief que vous attendez tous !
J'avais choisi un jeudi car ce jour-là est assez calme : pas de yoga entre midi et deux, pas de courses le soir, pas d'activité nécessitant que je le conduise pour mon fils. Moi et mon estomac ! Je sais, on nomme toujours l'imbécile en dernier mais là, c'est voulu.
Moi qui me bats avec mon réveil tous les matins, le premier avantage de cette Expérience, c'est de gagner quelques (précieuses) minutes de sommeil. Cela ne me perturbe aucunement de ne pas prendre de petit-déjeuner, cela m'arrive quelques fois pendant mes vacances. RAS jusqu'à environ 12h15 où ma bouche commence à être pâteuse, un gros gargouillement une heure plus tard. Cela ne commencerait-il pas à ressembler à de la faim ? Survient ensuite, vers 14h30, de la vraie aérophagie. J'ai fait une entorse au protocole vers 15h30 pour prendre un bonbon à la menthe car "le bruit et l'odeur", au travail, ça aurait fait un peu trop. En période électorale, je n'ai pas pu m'empêcher...bon d'accord, ce n'est pas drôle. Donc, gargouillis et mauvaise haleine ont perduré jusqu'à environ18h00, heure à laquelle j'ai pris ma collation (j'avais tout de même loupé mon coup car je n'avais pas prévu la noix de coco, ce sera pour une prochaine fois). J'ai pris un repas normal vers 20h00 mais, sincèrement, je pense que j'aurais pu attendre un peu plus.
Voilà, depuis ce jour où j'ai constaté que mon niveau de faim maximum était atteint vers 18h00 en ne mangeant rien de la journée, je m'emploie à repérer le moment où je m'approche du niveau 5. Le niveau à privilégier ! C'est un peu plus facile, mais le matin, je crois que j'ai rarement faim. Il faudra que j'en parle à ma diététicienne et que l'on voit quel réajustement peut-être mis en oeuvre.
Voilà, si vous aussi, vous avez tenté cette expérience, racontez-la moi. A ceux qui n'ont pas (encore) osé, je dis simplement : "Maintenant que vous savez qu'on ne risque pas sa vie, vous pouvez le faire !"