La restriction cognitive.

C'est a priori, si j'ai bien compris, un des plus graves problèmes que nous ayons à régler lorsque l'on veut se débarasser de celui du poids. J'aurai l'occasion d'écrire plusieurs billets pour décrire les différents stades de cette restriction et aussi ses différentes manifestations. Vaste sujet que ce phénomène qui touche la plupart d'entre nous, aussi bien les minces que les gros !

Tout, tout, tout vous saurez (bientôt) tout sur...la restriction cognitive que l'on peut définir par le contrôle mental du comportement alimentaire dans le but soit de perdre du poids, soit de ne pas en prendre. Pour être un mangeur restreint, il n'est pas nécessaire de parvenir à maîtriser ce corportement, il suffit d'en avoir l'intention.

Sans aucune doute, s'il existait l'équivalent des alcooliques anonymes pour les personnes en surpoids (peut-être cela existe-t-il ?), voilà ce que cela donnerait : "Bonjour, je m'appelle Zabeth et je suis une mangeuse restreinte...mais je ne saurai dire depuis combien de temps...". Je raconterais ensuite comment j'ai pris tous mes kilos mais ça, c'est déjà fait (cf. L'histoire (rapide) de ma prise de poids, 17/02/12).

Bien, revenons-en à notre contrôle mental. Le problème avec celui-là, c'est qu'on peut facilement le perdre. On passe alors sous le contrôle de nos émotions. A nous les grignotages, les crises d'hyperphagie, de compulsions, de boulimie. 

Il est établi que ces 2 états alternent. Au cours d'une même journée ou au bout de nombreuses années ? On ne sait pas quand mais on craquera, c'est inévitable et c'est décrit depuis 1975 par 2 psychologues canadiens.

Oui, moi aussi, j'ai été scotchée par cette date ! Mais que font-ils depuis tout ce temps ? Il aura fallu plus de 30 ans pour que l'on entende à nouveau parler de ce concept et encore, pour cela il faut "gratter un peu"...En surface, il n'y a que Dukan, Montignac, Cohen et autres régimes miracles.

"Gratter", c'est peut-être le truc qui me reste de ma formation de documentaliste ? En tous cas, ce truc m'a conduite chez une diététicienne qui pratique différemment et qui m'a conseillé la lecture des ouvrages du Dr Zermati. Celui-ci a développé des recherches sur la restriction cognitive et en a déterminé 4 stades. Je m'appuierai donc très largement sur son livre intitulé : "Maigrir sans régime., éd. 2011".

Bien entendu, selon le stade auquel vous vous situerez, il vous sera plus ou moins difficile de redevenir un mangeur régulé. Si, si, je pense que l'on a tous été à une période de notre vie un mangeur non restreint, même moi ! Je me demande  si ce n'était pas à l'époque où je mangeais des chips, du saucisson et du lait concentré sucré. C'est aussi l'époque de ma vie où j'étais la plus mince...intéressant de "gratter", n'est-ce pas ? Et non, autant vous le dire tout de suite, à l'époque en question, je ne faisais plus de sport.

20 ans après, je crains d'avoir atteint un stade avancé de la restriction cognitive et après des débuts encourageants, je ne peux que constater que ce sera long pour faire le chemin en sens inverse...   

Comments

[leregimeproteine.com]

En prenant un peu de hauteur la restriction cognitive c'est plus simplement la volonté... et avec la volonté on peut effectivement réaliser de nombreuses choses comme arrêter de fumer, maigrir, être plus généreux ...
Cependant les régimes sont fait pour les gens qui ont de la volonté... le régime n'est qu'un outil / méthode pour arriver plus vite à ses fins.

[Zabeth]

Cher lecteur, chère lectrice ? Je crains que nous ne soyons pas tout à fait d'accord sur le sujet...La volonté c'est permettre au mental de soumettre le corps. Le corps nous envoie des signaux qu'il faut savoir entendre pour atteindre l'harmonie. Cette nécessité absolue d'être fort mentalement, le fait de ne pas s'écouter sont des attitudes très occidentales. C'est en tous cas ce que m’a appris ma pratique du yoga. Je ne pense pas que ce soit la voie...ni pour la perte de poids, ni pour bien des maux de nos sociétés...