Tout d'abord, pardon à mes fidèles lecteurs qui ont, grâce à un sens de l'observation bien développé, remarqué que je rédige habituellement mes articles le vendredi et qui n'ont rien eu à se mettre sous la dent pendant ce week-end.
Comme promis, parlons de cette 2ème colonne du cahier alimentaire. Le préalable indispensable est de renseigner ces informations de façon honnête. Par contre, je m'oblige à le faire assez rapidement après mes prises alimentaires car il n'est pas toujours facile de me souvenir dans le détail de ce que j'ai mangé. Peut-être que certains d'entre vous n'apprécient pas l'exercice du cahier alimentaire, certainement même. A ceux-là, j'ai envie de poser une question simple : pourquoi ? Je sais que tout le monde ne me ressemble pas et n'est donc pas spécialisé dans les listes en tous genres (un 2ème hobby en plus du rangement de placards !) et que lister le contenu de son assiette peut paraître un peu contraignant. Mais, est-ce l'unique raison ? N'y aurait-il pas un peu de gêne à écrire noir sur blanc que vous avez dévoré un paquet de biscuits Delacre, ou bien un camembert entier ou je ne sais quoi d'autre ? Je vous l'assure, il n'y a aucune honte à avoir. Ce cahier a pour but de prendre conscience d'une réalité et d'y faire face. Bien sûr, lorsqu'on engloutit des aliments, on sait qu'on l'a fait mais la plupart du temps, on enfouit (enfin, on essaie) cette réalité. C'était mon cas et une manière de refouler cette réalité c'était de prendre le repas suivant de façon normale. Comment rectifier quelque chose dont on refuse de prendre conscience ? Il ne s'agit en aucun cas de jugement, personne ne va vous donner une mauvaise note si vous avez mangé ceci ou cela...même pas votre diététicienne. Il s'agit de faire un constat, un simple constat. Et ce qui sera bien entendu intéressant, c'est de faire le lien entre le contenu de cette 2ème colonne et celui de la 1ère mais surtout celui de la 3ème, qui concerne les sensations (physiques, psychiques, etc.).
Allez, vous pouvez le faire ! Et je trouve que c'est assez important d'y parvenir car comment assumer ses comportements vis-à-vis des autres, si on ne le fait pas seul face à soi-même (enfin face à son cahier) ? Il m'est maintenant possible de dire que je mange peu ou très peu ou pas le soir parce que j'ai trop mangé en arrivant du travail et que j'ai donc moins faim ou pas faim du tout. Bien sûr que c'est un nouveau progrès ! Et même si ce n'est pas cela qui va me faire perdre du poids, cela me permet de ne pas continuer à en prendre. Parce que cela reste possible de grossir encore. Si, si !
Une fois que vous parvenez à retranscrire de façon fidèle votre consommation d'aliments, il vous est également plus facile de vérifier si votre compte de portions y est bien (cf. Diététicienne : la rencontre) et si vous intégrez bien des aliments plaisir dans vos repas. C'est important ! Si ça ne colle pas, essayez de rectifier. Peut-être en composant la liste (oui, je sais : il faut vraiment que je consulte...) de vos repas pour une semaine ? Cela permet de n'acheter que les aliments dont on a besoin (évite le gaspillage, gain de temps en faisant ses courses, etc.) et puis lorsqu'on rentre après un journée de travail on n'a pas forcément envie de se creuser la tête pour répondre à la sempiternelle question : "Qu'est-ce qu'on mange ce soir ?". On ne se creuse la tête qu'une fois dans la semaine à un moment de son choix : par exemple, le week-end où on a peut-être un peu plus de temps pour compulser des livres de recettes nouvelles, etc. et planifier ses repas.
A très bientôt pour faire le point sur nos sensations.