...lundi prochain même heure (toujours sur France 3).
Mais avant, mes impressions à chaud sur le premier volet du documentaire, diffusé ce soir. Pour ceux qui ne l'ont pas regardé, il faut préciser qu'il était focalisé sur le traitement chirurgical
de l'obésité et concernant donc des personnes souffrant d'obésité morbide (dernier niveau de la courbe d'IMC).
Je n'ai pas appris beaucoup de choses et ce que je retiens du reportage c'est la souffrance des patients. Souffrance physique, souffrance psychique avant l'intervention mais aussi après, alors
qu'on s'y attend moins pour ce qui concerne la souffrance morale.
La chirurgie représente souvent la dernière chance mais n'est pas la panacée. Pas facile !
Moi, ce qui m'interpelle, c'est qu'il y ait autant de personnes candidates à la chirurgie. Rien qu'au CHU d'Angers, 400 nouveaux cas par an ! Je m'interroge sur notre médecine générale. Ces
chiffres n'en reflètent-ils pas l'échec ? Comment peut-on arriver à une telle épidémie ? Pourquoi ne pas prendre en charge correctement les patients dès qu'ils entrent en phase d'
obésité ?
Bien entendu, c'est aussi de la reponsabilité des patients, mais on peut imaginer que ces derniers ne prennent conscience de leur problème que tardivement. En tous cas, moi je le comprends
et ceux qui ont lu mes premiers billets savent que ça a été très long pour moi de constater, d'analyser, etc. Et l'entourage, me direz-vous ? Ne peut-il pas intervenir avant qu'il ne
soit trop tard ? On aurait tendance à dire oui, mais sincèrement, c'est très compliqué pour un conjoint ou pour des parents (par exemple) d'alerter un membre de sa famille sur ses problèmes de
poids. Je ne suis pas certaine que ça n'ajoute pas plus de souffrance (et donc de kilos) et je ne suis pas convaincue des bénéfices...Pour moi, la personne indiquée pour cette alerte est le
médecin traitant. Généralement, c'est quelqu'un qui nous connait, en qui on a confiance mais qui est quand même assez distant et qui a, bien sûr, les connaissances nécessaires pour nous
mettre en garde sur les conséquences d'une prise de poids trop importante.
C'est lui aussi qui peut nous orienter pour régler le problème. Une fois la démarche acceptée et engagée, là, l'entourage a son rôle à jouer : soutien, encouragements me semblent
indispensables.
Alors, j'en reviens à mon interrogation du départ : pourquoi les médecins généralistes n'interviennent pas plus souvent ou plus tôt ? Mystère...
Après, bien sûr, il y a la question de la qualité de leur prise en charge. Combien ont conseillé de faire un régime, combien ont prescrit des médicaments coupe-faim potentiellement dangereux pour
la santé ? Combien ont considéré que les personnes en face d'eux n'étaient pas des malades mais simplement des personnes manquant de volonté ? Non, je ne pense pas exagérer, j'espère seulement
que devant l'echec de leur prise en charge des problèmes de poids depuis des décennies, leurs façons de penser et donc de traiter le problème vont évoluer. Je crois qu'elles évoluent même si
cela ne va certainement pas assez vite. Merci au Dr Zermati (et à d'autres) de proposer des alternatives aux régimes amaigrissants et de se faire entendre face à la toute
puissance des Dukan et autres commerçants de son espèce.